n’avoir rien à faire avec ça

revoir Shoah 28 ans après la première fois. C’était au cinéma de St Germain des Prés, un après-midi. Ou plutôt deux. Dans la salle, pas de publicité, pas de discussion légère entre les spectateurs, ni avant ni après. Un silence absolu. Quelques personnes qui se mouchent.

aujourd’hui je le regarde chez moi en plusieurs fois. Je ne suis pas à l’abri des interruptions. Je préfère donc le regarder très tôt le matin ou très tard le soir. C’est un autre film que je vois. Le temps est passé par là, j’ai vieilli. Je m’intéresse plus à la forme du film qu’avant, forcément. Mais le fond me rattrape.

Telle la parole désinvolte de cette femme de ss, vivant près d’un camp, agacée par les convois et qui au cours de son interview par Lanzmann 25 ans après les faits, d’une main, chasse quelque chose : un souvenir, une image, une mouche ?